Une grande partie des espèces de papillons de jour (Rhopalocères) est identifiable sur la base de photographies, ce qui peut grandement faciliter le travail du naturaliste généraliste ou de l’entomologiste occasionnel, pas forcément enclins à transporter un filet à papillons en plus de la longue-vue. Les papillons photographiés peuvent être déterminés à la maison. Pour cela, en plus d’un bon guide illustré (voir en bas de page), il vous faudra :
Si vous utilisez un filet à papillons vous pourrez photographier vos captures en les manipulant directement (seulement pour les grandes espèces et avec un minimum de doigté, pour ne pas les endommager) ou en les enfermant provisoirement dans un pot transparent, ou mieux encore, dans une pochette transparente : le papillon sera plaqué les ailes ouvertes, ainsi vous n’aurez pas besoin d’attendre, parfois en vain, qu’il veuille bien entrouvrir ses ailes ou arrêter de s’agiter.
Le tableau des espèces de PACA présente les risques de confusions possibles et les conditions de détermination de chaque espèce (cf. tableau de présentation des espèces [renvoi sur le tableau])
La saisie dans Faune-PACA
L’abus de photographies et du champ « Remarques » est vivement recommandé
Plus la donnée sera riche et précise plus son analyse sera pertinente pour la connaissance scientifique des papillons et de leurs habitats et donc pour leur préservation.
Pour les photos, en plus des photos « esthétiques », pensez à mettre des photos recadrées, présentant les critères qui vous ont permis la détermination.
Recadrage d’une image (photos : Cédric Mroczko / ECO-MED)
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La même photographie avant et après recadrage : la seconde, en plus d’être plus esthétique, permet de voir les critères de détermination de l’Argus de l’hélianthème (Aricia artaxerxes), posé sur un Hélianthème, ce qui qui tombe bien !
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Profitez du champ « remarques » pour donner des indications sur le milieu de l’observation (ex. : champ de céréales, haie, jardin, forêt etc. ou encore plus précis : pelouse sèche, lande à genêt de Lobel, etc.)
Pour les espèces les plus rares et/ou les plus délicates à déterminer qui sont signalées dans le tableau de présentation des espèces, les éléments de validation devront apparaître dans ce champ pour la validité des données.
Dénombrement :
Chaque dénombrement agrège l'ensemble des individus observés à l'échelle d'un habitat homogène.
« Valeur exacte » s'applique dans le cas d'un nombre maximal d'individus observés.
« Minimum » s'applique dans le cas d'une estimation réalisée sur site.
« Estimation » ou « Non compté » sont peu utiles.
La saisie d'une donnée d'absence (nombre d'individu = 0) ne doit être utilisée que si l'ensemble des conditions suivantes sont réunies :
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espèce rare bénéficiant d'un protocole de recherche particulier
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biotope particulier associéà l'espèce
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période de recherche cohérente avec la phénologie de l'espèce
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méthode de prospection adaptée à l'espèce cible
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temps de recherche considéré comme suffisant
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Dans tous les cas, il conviendra de préciser en remarque la méthode utilisée, et les différentes conditions de recherche.
Localisation des données :
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Les habitats circonscrits et de petite taille doivent être précisément localisés à l'aide du curseur rouge. Si l'habitat n'est pas visible sur la photo aérienne (par ex. pelouse forestière), il est utile de préciser en remarque si sa localisation a été réalisée par relevé GPS ou non.
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Pour les habitats linéaires (layon forestier, digue...), le centre du tronçon prospecté doit être localisé à l'aide du curseur rouge si celui-ci est inférieur à 1 km, de manière à pouvoir identifier précisément l'habitat. La longueur du tronçon prospecté peut être précisés en remarque.
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Pour les espèces les plus rares, si les observations sont circonscrites à une partie restreinte d'un ensemble paysager plus vaste (partie humide d'une grande prairie, parcelle forestière unique d'un massif), il est souhaitable de localiser le point d'observation sur la zone de présence de l'espèce rare en priorité. Les données d'espèces plus communes observées dans le même secteur pourront être agrégées aisément sur ce même point.
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Pour les espèces protégées ou très rares, merci de saisir séparément en localisant précisément toutes les observations, même dans un même ensemble paysager.
Les principales références bibliographiques
Atlas des lépidoptères de PACA :
PROSERPINE, OPIE-PACA, 2009 – Papillons de jour, rhopalocères et zygènes : atlas de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Editions Naturalia-Publications
Guides de détermination des imagos :
LAFRANCHIS T., 2014. Papillons de France. Editions DIATHEO
LAFRANCHIS T., 2007 - Papillons d'Europe. Editions DIATHEO
LAFRANCHIS, T., 2000 - Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France)
TOLMAN T. & LEWINGTON R., 1999 - Guide des Papillons d'Europe et d'Afrique du Nord. Delachaux & Niestlé
TshikolovetsV., 2011 - Butterflies of Europe and the Mediterranean Area. Vadim Tshikolovets
WHALLEY P. & LEWINGTON R., 2003 - Tous les Papillons de France et d'Europe. Editions Octopus
Guides de détermination des chenilles :
BODI E., 1985 - Les chenilles des papillons diurnes européens. Editions Sciences Nat