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mercredi, 10. avril 2024
Camp de prospection naturaliste aux Dentelles de Montmirail (84)
Le week-end du 4 et 5 mai aura lieu un camp de prospections naturalistes aux Dentelles de Montmirail dans le cadre du projet CIGEFOR (Concertation innovante pour la gestion forestière durable dans les Dentelles de Montmirail) co-porté par le CNPF, le Parc du Mont-Ventoux et la CoVe. Ce projet a pour objectif d’aboutir à la création d’un plan de gestion des forêts privées du massif.
Un hébergement en camping pour les participants sera possible et pris en charge par la LPO (le lieu du camping vous sera communiqué prochainement).
Le programme du week-end se déroulera comme suit :
Vendredi soir (3 mai) :
Accueil des participants au camping à 18h.
Samedi (4 mai) :
Au lever du jour jusqu’à la fin de la matinée : inventaires des oiseaux ;
Le reste de la journée : inventaires tous taxons (oiseaux, reptiles, papillons, orthoptères…) selon les compétences de chacun ;
Le soir (pour celles et ceux qui le souhaitent) : écoute des rapaces nocturnes, recherche d’amphibiens et « débriefing » de la journée.
Dimanche (5 mai) :
Au lever du jour jusqu’à la fin de la matinée : inventaires des oiseaux ;
12h : Fin du camp et pique-nique convivial.
Si vous souhaitez participer, les inscriptions sont accessibles au lien suivant (veuillez svp noter votre adresse mail à la suite de votre prénom afin de recevoir le détail du programme avant l’évènement) : https://framadate.org/JUzAfQ2TyeTcszEAwzveR5rd/admin
Afin de limiter notre impact carbone, nous vous encourageons à privilégier le covoiturage. Vous pourrez accéder à l’organisation des covoiturages au lien suivant : https://togetzer.com/covoiturage-evenement/zv8xu6
Une fois inscrit, vous recevrez le détail du programme et les informations sur l’organisation du camp une semaine avant la date de l’évènement.
N’hésitez pas à contacter Laura Martin pour tous renseignements supplémentaires : laura.martin@lpo.fr
En espérant vous voir nombreux et nombreuses !!
posté par Aurélie Torres
jeudi, 4. avril 2024
Camp de prospection ABC PNR du Luberon
Dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale des communes d’Auribeau et de Viens, au cœur du Parc naturel régional du Luberon, participez au prochain camp de prospections naturalistes.
Quel que soit votre niveau, débutant ou expérimenté, vous êtes invités à collaborer les 17 (soirée), 18 et 19 mai 2024.
Comment se déroule le camp ?
Les participants sont conviés à un accueil le vendredi 17 mai à 17h à la Maison du Parc naturel régional du Luberon afin de faire connaissance et de préparer les prospections. Les prospections se dérouleront du vendredi soir au dimanche après-midi, par binômes ou par petits groupes en fonction des préférences et des compétences de chacun, sur les deux communes concernées : Auribeau (samedi) et Viens (vendredi soir et dimanche). Un débrief collectif sera proposé chaque fin de journée, afin de partager les découvertes et de discuter de la richesse naturaliste du territoire. Si vous n'êtes pas disponible sur les trois dates, aucune inquiétude, participez selon vos disponibilités !
Le camping des Bardons pourra vous accueillir à Castellet (matériel de camping à prévoir), mais vous avez également des hébergements à proximité (la ville d’Apt étant la plus proche).
Prospections ciblées sur les papillons du plan régional d’actions
Dans le cadre du plan régional d’actions (PRA) en faveur des papillons de jour, développé par la DREAL PACA et le CEN PACA en 2021 (à partir du plan national d’actions mis en place par le Ministère de la Transition Ecologique en 2019), ce printemps, la LPO PACA vous invite à participer aux prospections ciblées, organisées sur le territoire de la communauté d’agglomération Provence Verte Verdon et du Parc Naturel Régional de la Sainte-Baume.
En avril :
La Proserpine sera mise à l’honneur le samedi 13.04 sur la commune de Mazaugues ;
Le Thècle de l’Arbousier fera l’objet d’une recherche le lundi 22.04 sur la commune de Signes.
Projet soutenu par l’Union européenne avec le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural
posté par Aurélie Torres
samedi, 30. mars 2024
Le Râle des genêts : la prochaine espèce à disparaître de l'Hexagone ?
Depuis 2021, la LPO PACA anime le plan national d'actions en faveur du Râle des genêts grâce à l'appui de la DREAL PACA. L'espèce bénéficie d'un troisième PNA pour la période 2023-2032, qui s’inscrit dans un contexte de poursuite du déclin de l’espèce en France, désormais passé sous la barre des 100 mâles chanteurs, une situation désormais extrêmement critique. Il semble s’agir du PNA de la dernière chance pour l’espèce en France !
Le Râle des genêts est en effet possiblement la prochaine espèce d’oiseaux qui pourrait disparaître de l’Hexagone, après la Pie-grièche à poitrine rose.
La région PACA accueille les populations les plus méridionales de l'espèce avec au moins 13 mâles chanteurs détectés en 2023, et possède donc une forte responsabilité dans la conservation de cette espèce.
Quelles actions ?
Le troisième PNA prévoit la poursuite de la mise en oeuvre de mesures agro-environnementales (MAE) ainsi que l'acquisition foncière afin de freiner ce déclin, et tenter d'inverser la tendance.
Il est donc nécessaire d'identifier les parcelles agricoles accueillant l'espèce afin de développer ces actions bénéfiques à l'espèce.
Comment vous impliquer ?
Camp de prospection :
En 2024, ce ne sont pas un, mais deux camps de prospection qui vont être organisés à la recherche du Râle des genêts, du 14 au 16 juin :
Attention, merci de bien veiller à remplir le formulaire d'inscription lié au lieu du camp choisi.
Enquête participative :
Vous n'êtes pas disponible à ces dates ? Vous avez la possibilité de vous impliquer en participant à l'enquête participative sur un secteur proche de chez vous ! Pour cela, retrouvez la carte interactive des mailles à prospecter et contactez aurelie.torres@lpo.fr en indiquant la ou les mailles prises en charge.
Retrouvez les derniers bilans régionaux, le détails des camps de prospection, le protocole et tous les documents de l'enquête participative sur la page dédiée.
Merci pour votre implication !
posté par Aurélie Torres
vendredi, 29. mars 2024
Changement de taxonomie: Biolovision passe à la liste de l'IOC
Sur recommandation de la Commission de l'avifaune et en accord avec la plupart des autres portails de la famille ornitho, faune-paca (et faune-france) adopte la taxonomie de la liste mondiale des oiseaux de l'IOC (International Ornithological Congress) à partir de 2024. Ces changements entraînent notamment plusieurs "splits", c'est-à-dire que certains taxons traités jusqu'ici comme des sous-espèces seront dorénavant considérés comme des espèces. Ne vous inquiétez donc pas si le nombre d'espèces change sur vos listes ou si vous voyez apparaître des nouveaux noms noms d'oiseaux. Les changements les plus importants touchent les espèces suivantes :
L’Oie des moissons Anser fabalis est divisée en deux espèces : Oie de la taïga A. fabalis et Oie de la toundra A. serrirostris.
La Sarcelle à ailes vertes Anas carolinensis est élevée au rang d’espèce et non plus considérée comme une sous-espèce de la S. d’hiver A. crecca.
La Pie-grièche isabelle Lanius isabellinus est divisée en deux espèces : Pie-grièche isabelle L. isabellinus et Pie-grièche du Turkestan L. phoenicuroides.
La Corneille noire Corvus corone est divisée en deux espèces : C. noire C. corone et C. mantelée C. cornix.
L’Alouette pispolette Alaudala rufescens est divisée en trois espèces : A. pispolette A. rufescens, A. de Swinhoe A. cheleensis et A. de Heine A. heinei.
Le Pouillot de Sibérie Phylloscopus tristis est considéré comme une sous-espèce du P. véloce P. collybita.
La Fauvette passerinette Sylvia cantillans est divisée en deux espèces : Fauvette des Balkans Curruca cantillans et Fauvette passerinette C. iberiae.
Le Tarier pâtre Saxicola torquatus est divisé en quatre espèces : T. d’Afrique S. torquatus, T. pâtre S. rubicola, T. de Sibérie S. maurus et T. de Stejneger S. stejnejgeri.
Le Traquet oreillard Oenanthe hispanica est divisé en deux espèces : Tr. oreillard O. hispanica et Tr. noir et blanc O. melanoleuca.
Le Sizerin flammé Acanthis flammea est divisé en trois espèces : S. flammé A. flammea, S. cabaret A. cabaret et S. blanchâtre A. hornemanni.
Ne soyez donc pas surpris par ces changements.
Bonnes obs !
posté par Equipe Faunepaca
jeudi, 28. mars 2024
Utiliser les codes atlas avec parcimonie
En ce début de printemps, de nombreuses espèces commencent à chanter. Il ne s'agit pas forcément d'oiseaux cantonnés. Il peut encore s'agir de migrateurs, qui s'entrainent à vocaliser sur leur site d'hivernage (grives) ou de haltes migratoires (fauvettes, pouillots).
Il ne faut donc pas attribuer systématiquement des codes atlas à toutes les espèces entendues en ce moment. La définition des codes indique d'ailleurs expressément "en période de reproduction". Pour beaucoup de migrateurs, celle-ci est bien plus tardive.
Enfin, il convient de ne pas trop se précipiter pour attribuer des codes atlas. Les codes 1 (Espèce observée durant la période de reproduction dans un habitat favorable à la nidification) et 2 (Mâle chanteur en période de reproduction) sont à utiliser avec grande parcimonie. Il est souvent sage d'attendre un peu et d'observer des indices de reproduction plus probants pour attribuer un code atlas.
Bref, codons moins, mais codons mieux !
Pour rappel, la liste complète des codes figure << ici >>. N'oubliez pas qu'il est possible, et généralement souhaitable, d'ignorer la demande automatique de code de reproduction.
Observatoire régional Traquet oreillard : encore de nombreux secteurs à prendre en charge !
À 15 jours du retour des premiers Traquet oreillard en région, près de la moitié des sites de présence historique va être prospecté par des observateurs bénévoles et partenaires, et nous vous en remercions !
Cependant, il reste encore de nombreux secteurs non couverts :
Dans le Vaucluse : dans le PNR du Ventoux et dans la partie nord du PNR Luberon ;
Dans les Bouches-du-Rhône : la Montagnette, la Crau, et tout le Pays d'Aix dont le Grand Site de la Sainte-Victoire !
Limite Var/Alpes-de-Haute-Provence : près de Castellane ;
Dans les Alpes-Maritimes : plusieurs secteurs dans le PNR des Préalpes d'Azur et à la frontière avec l'Italie.
Aucun protocole spécifique n'est à appliqué, alors si vous souhaitez participer, n'attendez plus ! Contactez aurelie.torres@lpo.fr en indiquant le secteur choisi.
Retrouvez toutes les informations sur l'observatoire, les secteurs de recherche et la fiche terrain sur la page dédiée.
Merci par avance !
posté par Aurélie Torres
jeudi, 21. mars 2024
Le loup doit rester une espèce strictement protégée : lancement de la mobilisation citoyenne !
La proposition de la Commission européenne, présentée par Ursula von der Leyen le 20 décembre, consiste à affaiblir le statut de protection du loup, qui passerait de « strictement protégé » à « protégé ». Un tel déclassement vise en réalité à passer d’un impératif de protection à une logique de régulation, afin de faciliter les tirs et d’empêcher le loup de s’installer sur de nouveaux territoires voire d’atteindre un bon état de conservation. Cette initiative, si elle était acceptée, mettrait en péril la survie d’une espèce déjà vulnérable sans résoudre les difficultés auxquelles font face les éleveurs.
Une telle décision nécessite l’accord d’une majorité qualifiée des États membres de l’UE et des parties signataires de la Convention de Berne (1979), une convention établissant la protection stricte de nombreuses espèces en danger en Europe. Elle a été transposée en droit européen par la directive Habitats votée en 1992.
Une régression sans précédent
Affaiblir le niveau de protection d’une espèce protégée par une convention internationale serait une démarche inédite et extrêmement préoccupante. Selon l’Union internationale de conservation de la nature, six des neuf populations de loups présentes dans l’UE sont vulnérables ou quasi menacées. En outre, la Commission met également en danger d’autres espèces : plusieurs pays se sont déjà ainsi engagés dans la brèche pour demander le déclassement de l’ours et du lynx.
Nos organisations demandent donc au gouvernement français de rejeter formellement cette proposition et plaident pour l’application des solutions déjà existantes de cohabitation entre loups et éleveurs, qui sont notamment présentées dans le film Vivre avec les loups de Jean-Michel Bertrand. Nous invitons dès à présent les Français à soutenir la présence du loup en signant massivement une pétition citoyenne.
Éradiqué du territoire français dans les années 1930, le loup est revenu naturellement depuis l’Italie au début des années 1990, bénéficiant d’une stricte protection. Bien que sa présence impose de nouvelles contraintes à l’élevage, les réponses doivent privilégier le soutien aux éleveurs et la mise en œuvre de mesures de protection efficientes. Le nombre de dégâts causés au bétail est en recul avec moins de 12 000 brebis tuées chaque année en France pour un cheptel national de plus de 5 millions, soit environ 0,2 %.
La prédation ne peut être circonscrite qu’en généralisant la protection des troupeaux avec la combinaison chiens de protection, bergers et clôtures efficaces. Les tirs ne sont qu’une solution d’ultime recours quand les moyens d’effarouchement et de protection ont échoué. Pourtant, l’État français a mis en place des dérogations afin d’abattre chaque année entre 15 et 20 % de la population lupine de l’Hexagone, aujourd’hui estimée à environ 1 100 individus.
Écoutons la science et les citoyens
Le projet de la Commission va à l’encontre de l’opinion publique, d’après une récente enquête européenne sur les perceptions des communautés rurales concernant la coexistence avec les grands carnivores. Selon elle, plus des deux tiers (68 %) des habitants des zones rurales estiment que les loups devraient être strictement protégés et près des trois quarts d’entre eux (72 %) reconnaissent que l’espèce a le droit d’exister dans l’Union européenne.
En France, le nouveau plan national d’actions (PNA) 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage et l’arrêté ministériel du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets viennent récemment de faciliter encore davantage l’abattage de loups sur le territoire français. La consultation publique sur le PNA avait pourtant recueilli 97 % d’opinions négatives sur plus de 13 000 contributions, tandis que les experts scientifiques du Conseil national de la protection de la nature (CNPN) avaient émis un avis unanimement défavorable.
Les loups font partie intégrante de notre patrimoine naturel et jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes et la régulation des ongulés. Le retour de l’espèce dans des régions d’Europe où elle avait disparu constitue un succès considérable en matière de restauration de la biodiversité, qui ne doit pas être mis en péril.
Lancement d'un observatoire régional à la recherche du Traquet oreillard !
En 2024, grâce au soutien financier de l'entreprise Jean Lefebvre Méditerranée, la LPO PACA lance un observatoire régional à la recherche du Traquet oreillard, espèce en danger critique d'extinction sur la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs.
L'objectif est de faire un état des lieux de la situation régionale de l'espèce afin de préciser sa distribution et ses effectifs. En effet, la dernière actualisation de 2022 fait état de 9 à 19 couples en région PACA. En2023, la situation est alarmante puisque seulement 3 couples ont été observés.
Nous avons donc besoin de vous pour vérifier la présence de l'espèce dans ses secteurs historiquement connus !
Retrouvez toutes les informations sur l'observatoire, les confusions possibles, les milieux à prospecter ainsi que les cartographies et la fiche terrain en téléchargement sur la page dédiée.
Pour vous inscrire, merci d'envoyer un mail à aurelie.torres@lpo.fr en précisant le secteur prospecté.
STOC : Une large étude inédite établit que l’intensification agricole est la principale cause du déclin des oiseaux nicheurs en Europe
Résumé :
Une vaste étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences révèle les relations de cause à effet entre les pressions anthropiques et le déclin des populations d'oiseaux nicheurs communs en Europe. Basée sur des données de sciences participatives dont le STOC, l'analyse sur 170 espèces sur plus de 20 000 sites pendant 37 ans montre un déclin global de 25,4% entre 1980 et 2016. L’intensification agricole, dont l’usage intensif de pesticides, émerge comme le principal facteur de ce déclin, accentué par l'urbanisation, les changements forestiers et le réchauffement climatique. Cette étude souligne l'urgence d'un changement transformateur, en particulier dans la réforme agricole.
Les données de sciences participatives telles que le STOC ne servent pas juste à calculer des tendances et des indicateurs, elles sont aussi utilisées dans le cadre d’études scientifiques essentielles pour comprendre le déclin de la biodiversité et ses causes. Grâce à l’engagement de nombreux observateurs en France et dans d’autres pays européens, une étude de grande ampleur démontre pour la première fois les relations de cause à effet entre les tendances des populations d’oiseaux nicheurs communs et les quatre principales pressions : l’intensification agricole, l’urbanisation, le changement de couvert forestier et le changement climatique.
L'étude, publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, représente l'une des analyses les plus complètes, à l'échelle européenne, des pressions anthropiques sur la dynamique des populations d'oiseaux nicheurs communs. Elle se distingue en mesurant l'importance relative de quatre pressions principales à grande échelle, avec des estimations quasi-causales. Elle met ainsi en lumière le déclin alarmant des populations d'oiseaux en Europe. Rassemblant des données provenant de 170 espèces suivies sur plus de 20 000 sites dans 28 pays pendant 37 ans, l'analyse révèle un déclin global de 25,4% entre 1980 et 2016. Les espèces vivant en milieux agricoles sont les plus touchées (-56,8%), suivies par celles des climats froids (-39,7%), des habitats urbains (-27,8%), les forestières (-17,7%), et les thermophiles (-17,1%).
À cette échelle, l'utilisation des intrants chimiques (herbicides, insecticides, fongicides…) apparaît comme le principal moteur du déclin des populations d'oiseaux. Contrairement aux analyses antérieures basées sur les préférences d'habitat, cette étude montre que l'intensification agricole, en particulier l'augmentation de l’utilisation de pesticides, affecte négativement la dynamique des populations d'oiseaux, même dans des pays avec une intensité agricole moyenne plus faible. En accordant une autorisation prolongée au glyphosate, un pesticide nocif largement utilisé, et en rejetant des réglementations visant à promouvoir l'usage durable des pesticides, les décideurs européens risquent d'aggraver cette pression. L'augmentation de la taille des unités de production (vastes étendues de monocultures) contribue également au déclin en réduisant l'hétérogénéité des habitats.
Outre l'agriculture, l'urbanisation a un impact négatif sur l'avifaune, surtout celle des milieux agricoles, par l’intermédiaire du changement d’occupation des sols. L’augmentation du couvert forestier est bénéfique pour les populations d’espèces migratrices au long cours mais pas pour les espèces forestières. En effet, le type de forêt, la structure et qualité seraient particulièrement déterminant. Ainsi, des changements qualitatifs, tels que la disparition des forêts anciennes, peuvent avoir des effets négatifs. La reforestation par des forêts gérées et le reboisement après abandon agricole n’offrent pas la même qualité d’habitat.
Le changement climatique, en particulier l'augmentation de la température, a un impact global négatif sur l'avifaune commune. Certaines espèces en bénéficient, principalement celles qui acclimatées aux environnements chauds, tandis que les espèces acclimatées aux régions froides et les migrateurs au long cours subissent un impact négatif. Le changement climatique provoque des « décalages phénologiquess » lorsque des espèces interagissant dans leur environnement diffèrent dans leur capacité d’adaptation au changement de températures. Ainsi, des espèces se décalant vers le nord pourraient ne plus avoir accès aux ressources appropriées ou arriver trop tard par rapport à leur disponibilité. Dans le cas d’espèces sujettes à d’autres pressions, le changement climatique constituerait un double fardeau agissant directement sur leur cycle annuel.
Cette étude ainsi non seulement confirme les forts effets des pressions anthropiques sur les oiseaux nicheurs commun, mais pour la première fois en établit les forces relatives. L’impact massif de l’intensification agricole souligne le besoin urgent d’un changement transformateur dans nos sociétés, en particulier dans la réforme agricole.
Nous remercions toutes celles et ceux qui contribuent au STOC ainsi qu’aux autres suivis pour permettre à ce genre d’études coup de poing d’être réalisé !
Ligue pour la Protection des Oiseaux délégation Provence-Alpes-Côte d'Azur
VisioNature est un outil développé avec la collaboration du réseau LPO. Grâce aux technologies Internet,
débutants, amateurs et professionnels naturalistes, peuvent partager en temps réel leur découverte et ainsi
améliorer la connaissance et la protection de la faune